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Les failles probablement fatales dans la nouvelle étude du rythme
cardiaque de Havas

Par Lorne Trottier et Harvey Kofsky

Introduction
Une étude récente menée par Dr. Magda Havas et al. nettement contredit les autres études largement
acceptées sur l'électro-sensibilité. Cette étude prétend montrer que le rythme cardiaque des individus
électro-sensibles est sujet à des augmentations considérables en présence des CEM de téléphones
cellulaires (voir les études de provocation utilisant les variations de rythmes cardiaques). Sur son site
web, Havas déclare que cette étude a été publiée dans «
le Journal Européen de l'Oncologie, et a été
évaluée par des pairs. Bibliothèque Vol.5 2010»
. Après une enquête, il s'avère que ce journal au nom
aussi impressionnant, n'est qu'une publication interne de l'institut Ramazzini. Cette organisation est la
source qui prétendait faussement que l'édulcorant artificiel est une substance cancérigène dangereuse.
Ces études ont été largement rejetées par la communauté scientifique dû aux failles sérieuses dans leur
méthodologie. Les journaux scientifiques ne sont pas tous égaux. Cependant, l'étude de Havas doit être
évaluée sur son propre mérite, et non pas sur le journal où elle a été publiée.

Les auteurs du nouvel article de Havas prétendent que ceci est la première étude en double aveugle qui
démontre les effets réels de l'électro-sensibilité. Cela évidemment est en contradiction flagrante avec
des douzaines d'autres études rigoureuses telles que l'examen systématique publié par Rubin et al. Ce
fait, en lui-même, déjà remet en cause la crédibilité de l'étude de Havas. Cependant, notre groupe a tout
de même réussi à détecter un nombre de failles potentielles dans cette étude, comme les interférences
avec les autres appareils et l'aveuglement inadéquat.

Le coeur de l'article de Havas (sans jeu de mots intentionnel) consiste en un nombre de graphs, tels que
celui montré en dessous, où le rythme cardiaque a été mesuré consécutivement pendant 4 intervalles
de 3 minutes chaque un. Un téléphone sans fil a été allumé et puis éteint chaque 3 minute. L'article de
Havas prétend que le rythme cardiaque des sujets électro-sensibles accélère à chaque fois que le
telephone est allumé.

Nous allons examiner trois hypothèses différentes qui peuvent expliquer ces résultats dramatiques.

Hypothèse 1 : Les conclusions de Havas sont correctes, et les coeurs des individus électro-sensibles
réagissent aux telephones sans fil.

Hypothèse 2:
L'expérience n'était pas proprement aveuglée, et les individus électro-sensibles ont eu une attaque de
panic psychosomatique quand ils croyaient que le téléphone était allumé.

Hypothèse 3 : L'apparente augmentation du rythme cardiaque n'est en fait que le résultat des
interférences électriques causées par les appareils utilisés dans cette expérience.
Explication du graph
L'axe vertical est «l'intervalle R-R» qui est l'intervalle mesuré entre les battements de coeur par second.
Donc un taux d'impulsions de 60 donne un intervalle R-R d'une seconde. Un taux d'impulsions de 120
donne un intervalle R-R de 0.5 second. L'axe horizontal représente le temps. Havas a marqué cet axe à
20 :09 :04, 20 :12 :00. Et 20 :14 :44. Ces intervalles d'approximativement 3 minutes correspondent aux
cycles allume/éteindre du téléphone sans fil.

Hypothèse 1 & 2
Etant donné la description brève de l'expérience dans l'article de Havas, il peut y avoir plusieurs façons
avec lesquelles l'expérience en double-aveugle soit contestable. Le téléphone sans fil utilisé par Havas,
qu'on peut voir sur son site web, a au moins deux lumières LED qui s'allument quand l'appareil est en
marche. Ces lumières peuvent indiquer aux sujets de l'expérience et/ou aux personnes qui mènent
l'expérience l'état de marche du téléphone, ce qui annule l'aveuglement de cette expérience.
Le téléphone sans fil a été manuellement branché à une prise d'électricité (sans étiquette) qui était soit
sous tension soit une sortie morte, chaque 3 minute. C'est la méthode utilisée pour randomiser les
cycles allume/éteindre. Il aurait pu y avoir plusieurs indices indiquant à l'expérimentateur l'état du
téléphone, ce qui annule aussi l'aveuglement de l'expérience. Ceux-ci ne sont que quelques exemples
qui peuvent miner l'aveuglement de l'expérience. Cependant, le taux du rythme cardiaque soulève tout
de même des questions sérieuses.

En observant le graph, on remarque qu'il y a plusieurs pointes dans les intervalles aux rythmes
cardiaques élevés correspondant aux périodes où le téléphone était allumé. Pour des considérations
physiologiques simples, il est difficile de croire que ces données sont réelles. Il est possible que le
rythme cardiaque accélère soudainement (par exemple pendant un panic), mais très improbable de
ralentir aussi soudainement. Quand le coeur commence à battre rapidement (que ça soit à cause de
l'adrénaline ou bien à cause de l'effort musculaire), ça lui prend du temps pour ralentir. Ce graph est
plein de sauts soudains ainsi que de chutes soudaines du rythme cardiaque. Il est difficile de croire qu'un
rythme cardiaque accélère soudainement et puis ralentit soudainement pendant des intervalles de 3
minutes.

En outre, la personne qui subit cette expérience aurait surement remarqué les changements dans son
rythme cardiaque. Un rythme aussi rapide indique un état de panic. L'expérimentateur aurait dû vérifier
ces changements dramatiques en utilisant un stéthoscope ou en comptant les impulsions
manuellement. Ceci n'a pas été mentionné dans l'article.

Hypothèse 3
Considérons la possibilité d'interférences électriques entre les appareils de l'expérience. L'appareil de
surveillance du rythme cardiaque utilisé dans cette étude est fabriqué par Nerve Express, qui utilise des
détecteurs fabriqués par Polar. Dans le mode d'emploi des deux appareils, il est clairement dit de faire
attention aux interférences causées par d'autres appareils, tels que le téléphone sans fil, par ce qu'ils
faussent les résultats. Le mode d'emploi de Nerve Express comprend l'avertissement suivant :
Le guide de l'utilisateur de Nerve Express P.22 :
Attention !
1. Tout le matériel et les logiciels doivent être installés avant le commencement des testes.
2. Il est exigé que tous les appareils connectés au patient soient électriquement isolés.
3. Evitez d'avoir des sources d'ondes électromagnétiques à proximité.
4. Pour une lecture ECG optimale, UNE MISE A TERRE ELECTRIQUE ADEQUATE EST EXIGEE.

Sensibilité aux appareils électriques
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent fausser la lecture du rythme cardiaque dû aux signaux électriques
corporels extrêmement faibles utilisés pour mesurer le rythme cardiaque. Thought technology vend des
appareils de mesure cardiaque qui utilise la même méthode électrode- à -peaux. L'avertissement
suivant (avec la permission de Thought Technology) à propos de la sensibilité des mesures cardiaques
(Voir document HRVThoughtTechnology.pdf) s'applique aussi sur les appareils de Nerve Express :
P12
« Le signal EKG est mesuré par microvolts (1 μV=1 millionième de volt), ce qui veut dire que c'est un
signal très faible. Par ce que l'artefact peut être plusieurs fois plus grand que le signal lui-même, il faut
prendre soin de minimiser tout autre source de distorsion possible. Ceci est souvent illustré avec le
principe de GIGO : « Garbage in, Garbage out ». Si le signal enregistré contient beaucoup d'artefacts, le
IBI (l'intervalle entre battements) de sortie sera faux, ainsi que l'analyse finale de l'expérience. »
P12
Artefacts HRV,
En traitant les signaux pour l'analyse HRV, deux genres d'artefacts peuvent arriver : Battements ratés, et
Battements en plus. Les deux genres sont souvent causés par la distorsion du signal. Un battement ratee,
par exemple, arrive quand le signal est tellement faussé, que le logiciel est incapable de ne détecter que
le battement suivant. Le résultat final est une valeur de IBI artificiellement longue. Un battement en plus,
par contre, arrive quand le logiciel confond une distorsion avec un battement, et ainsi, compte deux
battements au lieu d'un. Les battements en plus produisent une apparente valeur de IBI anormalement
courte. Les deux artefacts peuvent être détectés sur le graph comme étant des sauts et chutes soudaines
des valeurs de IBI ».
P.25
Les interférences électromagnétiques
Le codeur Infinity et le détecteur EKG sont capables de capter des signaux électriques très faibles (un
millionième d'un volt) généré par le corps humain. Par conséquent le système est très sensible aux
champs électromagnétiques générés par des appareils à la proximité de l'expérience, tels qu'un appareil
de transmission radio, un écran d'ordinateur, appareils médicaux et lumières fluorescentes. Il vaut mieux
éteindre ces appareils pendant l'expérience.
Il est aussi recommandé d'assurer que les instruments de biofeedback soient au moins à dix pieds de tout
appareils de transmission radio et 3 pieds d'appareils électriques (y compris les écrans) et les lumières
fluorescentes, halogènes ou de néon.»

Conclusion
La configuration expérimentale de l'étude de Havas ignore complètement les avertissements sur les
interférences qui faussent les mesures cardiaques. Cela comprend l'avertissement spécifique sur
l'éloignement d'au moins 10 pieds des appareils de transmissions, ainsi que l'avertissement disant que
« les deux artefacts peuvent être détectés sur le graph comme étant des sauts et des chutes soudaines
des valeurs de IBI.»
C'est exactement ce qui est constaté sur le graph de Havas !! La base du téléphone
sans fil (qui est un appareil de transmission) était juste à 1ou2 pieds du matériel de NerveExpress/Polar.
Tout cela suggère que les interférences électriques sont responsables pour les changements brusques et
soudains dans le rythme cardiaque.

Ce genre d'interférences électriques est hautement sensible au placement relatif des autres appareils, y
compris la caisse du récepteur et du détecteur de NerveExpress/Polar, l'ordinateur, le lieu du téléphone
sans fil, et le patient. Il est normal pour ces interférences d'être irrégulières à cause de la manière avec
laquelle l'ordinateur fait la lecture du signal cardiaque faussé. Ceci explique la raison pour laquelle le
taux élevé d'impulsions cardiaques n'était pas détecté chez tous les sujets. Cela explique aussi que 3 des
4 sujets « intenses » étaient consécutifs (ils étaient les derniers sujets). L'emplacement des appareils
était probablement le même pour les trois dernières expériences.

Un de nous (Harvey Kofsky) a testé le PolarS510/520, qui est similaire au moniteur cardiaque utilisé par
Havas. Le taux du rythme cardiaque a sauté à 200 battements par minute quand ce moniteur était
proche d'un ordinateur portable. Ceci est une preuve directe que cet appareil est hautement susceptible
aux interférences électriques. Cela ajoute un poids considérable à l'hypothèse associant les
changements cardiaques brusques aux interférences électriques. Nous planifions de continuer notre
enquête à propos de ce sujet.

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